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Au coeur de la science citoyenne...

enfant qui porte un parapluie multicolore

Crée le 09/10/20   

Combinant expertise risques et traitement digital, la plateforme SURICATE-Nat analyse en temps réel les messages Twitter ayant un lien avec des catastrophes naturelles.

"Nous sommes ici, avec le BRGM, au cœur de la science citoyenne, avec des observations à partir de ‘capteurs humains’ pour comprendre ce qui se passe sur le terrain."

3 questions à Marc Rigolot, directeur de la Fondation MAIF

Qu’est-ce qui rapproche la Fondation MAIF et le BRGM ?

M. R. — Un long partenariat historique s’est noué entre la Fondation MAIF et le BRGM. En tant que fondation d’utilité publique, nous travaillons à l’intérêt général, et comme acteur dont l’ADN est issu du monde de l’assurance, nous sommes plus particulièrement concernés par le risque.

Tous nos projets ont un impact direct sur la société. Nous finançons ainsi des travaux de recherche appliquée pour favoriser la connaissance et la prévention des risques. Nos objectifs : réduire les risques et agir pour limiter les accidents tant dans la vie quotidienne, en mobilité que sur les risques naturels.

Les équipes du BRGM ont une expertise légitime dans ce domaine, Il était donc évident pour nous de soutenir le projet de plateforme publique SURICATE-Nat, qui collecte et analyse en continu les messages publiés sur le réseau social Twitter pour accélérer la remontée d’informations de terrain en cas de catastrophe naturelle.

Comment s’est déroulée la collaboration ?

M. R. — Sur le plan scientifique, il s’agissait d’appliquer Intelligence artificielle et Big Data pour détecter un événement, voire en mesurer l’ampleur. Le BRGM, avec l’aide de l’université technologique de Troyes, a développé un outil de veille des contenus Twitter sur des risques tels que séismes et inondations. Les tweets pertinents sont ciblés sur des bases sémantiques (mots-clés liés aux risques), et des algorithmes d’IA analysent chaque message individuellement : ceux qui relèvent d’un phénomène de catastrophe naturelle sont géolocalisés et classés.

Quel bilan peut-on en tirer ?

M. R. — On est ici au cœur de la science citoyenne, qui réalise des observations à partir de « capteurs humains » pour analyser et déduire ce qui se passe sur le terrain. Ce projet est tout à fait novateur dans le domaine des risques naturels. Il s’est déroulé de 2016 à fin 2019, avec un financement total de 418 K€ dont 150 K€ par la Fondation MAIF. Pour un tel sujet innovant, appliqué et à impact rapide, nous avons apprécié l’accompagnement et la capacité d’écoute du BRGM, de même que son expertise risques et la solidité de ses équipes. Le BRGM a su faire évoluer le projet en fonction des obstacles rencontrés.

Un projet qui est arrivé à son terme nous concernant : il couvre les séismes et les inondations, traite bien l’observation en temps réel des tweets et le tout est accessible en ligne. Mais il se poursuit côté BRGM pour améliorer fiabilité et qualité des diagnostics et pour l’ouvrir à d’autres risques... Nous ne sommes qu’au début de la création de communautés pour informer et éviter les accidents .

Source : Rapport d'Activité 2019 du BRGM 



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