Jugement du risque et décision chez les jeunes

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Pourquoi les jeunes prennent-ils des risques inconsidérés, pouvant les mener à l’accident ? Comment prennent-ils leurs décisions ?

Archives 2012

Savoir identifier et nommer nos émotions est un facteur clé pour gérer la prise de risque sportive.

Car elles nous renseignent sur notre aptitude réelle à pouvoir affronter l’épreuve avec succès. 


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Auto-évaluation face à une situation risquée : désavantage aux jeunes

Savoir comprendre un environnement et apprécier le risque inhérent à une situation est une aptitude sur laquelle l’âge n’a pas d’incidence. En revanche, en vieillissant, on sait de mieux en mieux évaluer ses compétences. Qu’elles soient physiques ou intellectuelles. Or l’erreur d’évaluation est annonciatrice d’une mise en danger.


Prendre un risque : une décision qui nécessite de savoir lire ses émotions

J’y vais ? J’y vais pas ? Au moment du grand saut, un frisson, une boule dans le ventre, la tête qui tourne… Comment faire la part entre un trac normal voire bénéfique et un signal d’alarme envoyé par le corps ? Savoir décrypter ses émotions et les écouter est un critère important pour prendre la bonne décision face à un risque. C’est-à-dire ne pas se mettre en danger excessif. Tout tient dans la capacité à analyser à la fois le degré de risque d’une situation et sa propre capacité à l’affronter avec succès. 


L’alexithymie est l'incapacité à savoir écouter ses émotions. 

Savoir dire « Je n’y vais pas, je ne le sens pas » : pas à la portée de tous

Face aux émotions, les chercheurs distinguent deux types de profil : compensateur et fuite. Le compensateur, plutôt bien dans sa peau, sait identifier et nommer ses émotions.

Il en tient compte pour prendre sa décision et en particulier renoncer à la prise de risque s’il ne se juge pas dans les bonnes conditions pour cela. Les jeunes à profil « fuite », a contrario, ont une faible estime d’eux-mêmes et disposent de peu de vocabulaire pour décrire leurs émotions. Ils en font abstraction dans la prise de décision et peuvent, de ce fait, prendre des risques inconsidérés.

Enseigner dès le plus jeune âge la lecture émotionnelle

Pour prévenir les accidents, il n’est donc pas utile d’agir sur l’évaluation du risque lui-même, mais bien sur la capacité à s’auto-évaluer dans une situation risquée. Et l’effort doit se porter sur les jeunes. L’idée serait, dans toutes les sphères éducatives, d’intégrer après une épreuve, sportive ou intellectuelle, une phase d’analyse de soi, un feed-back émotionnel le plus précis et nuancé possible : « Comment te sens-tu maintenant ? Qu’as-tu ressenti ? En as-tu tenu compte ? »

Et apprendre à analyser ce que prédisent ces émotions. Ce qui aurait également pour conséquence de ne pas stigmatiser les casse-cou et de développer leur estime de soi. Un pas vers le développement de l’intelligence émotionnelle ?

deux personnes sur un mur d'escalade

Organismes de recherche et partenaires

 Laboratoire EA 2114 Psychologie des Ages de la Vie - Université François Rabelais, Tours

Partenaires associés
Le SUAPS (Service Universitaire des Activités Physiques et Sportives) de l'Université François Rabelais (Tours) souhaite apporter sa contribution à ce travail de recherche en favorisant, par exemple, le recueil de données auprès des étudiants pratiquant des activités à risque dans le cadre du SUAPS.

Principaux intervenants

Responsable du projet : Valérie PENNEQUIN, Professeur de Psychologie du Développement

Date de début / Durée

2012 sur une durée de 36 mois

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