Le silence des véhicules électriques

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L’intégration croissante de ces véhicules présente-t-elle un danger quant à la sécurité routière ? Analyse réalisée sur un plan dynamique et acoustique.

Crée le 16/01/14, modifié le 17/03/16

Les véhicules électriques, à deux, trois ou quatre roues, sont de plus en plus présents sur le marché automobile et donc sur les routes. 

Comportement d'une voiture électrique versus celui d'une voiture thermique sur une piste d'essai

Electricité ou combustion : sécurité équivalente sur le plan dynamique

D’un point de vue dynamique, la réponse est non. Lors des phases d’accélération et de freinage, le comportement en matière de sécurité d’un véhicule ne diffère pas selon que le moteur est électrique ou à combustion. Certes, le poids des voitures électriques est plus important. Mais la conception des véhicules compense les potentiels effets défavorables de ce surpoids. Les essais opérationnels sur terrain, avec simulation de différentes situations de trafic, concluent donc que le modèle et la conception du véhicule comptent plus, pour la sécurité routière, que le système de propulsion.

Le silence des véhicules électriques : une source de risque sur la route

D’un point de vue acoustique, en revanche, les conclusions sont plus mitigées. Le fait que les moteurs électriques soient silencieux peut constituer un danger pour les piétons en zones urbaines, notamment dans les rues à fort bruit de fond. Principalement pour les personnes âgées et malvoyantes, qui se fient au son pour se déplacer. Par ailleurs, la très faible émission sonore du moteur électrique peut aussi avoir un inconvénient à l’intérieur de l’habitacle. En l’absence de son émis par le moteur, le conducteur parvient moins bien à évaluer la vitesse de son véhicule. Heureusement, l’ajout de composants de tonalité haute rendent maintenant cette estimation possible. 

Les pistes possibles d’évolution

Les chercheurs ont étudié des parades au problème d’ultra-discrétion sonore. Installer sur les modèles électriques un avertisseur automatique ne semble pas suffisant. En effet, les piétons perçoivent ce bruit artificiel mais ne l’associent pas à l’arrivée d’un véhicule. 

Autre solution : le recours à un système d’aide à la conduite (ADAS) qui détecte la présence d’un piéton et actionne automatiquement le freinage d’urgence. 

Enfin, il serait intéressant d’adapter la formation des conducteurs. S’ils étaient conscients de la difficulté des piétons à détecter un véhicule électrique et du risque accru de collision que cela entraîne, les conducteurs pourraient adopter une conduite plus prudente. Cela suppose qu’ils y soient sensibilisés lors des cours de conduite et par des campagnes d'information publique.  

Une voiture électrique garée devant des éoliennes

Organismes de recherche et partenaires

IT Austrian Institute of Technology GmbH - Donau-City Strasse 1 - 1220 Vienne - Autriche

Partenariats scientifiques et techniques

Graz University of Technology


Principaux intervenants

Responsable de recherche : DI Peter Saleh

Date de début / Durée

2014 sur une durée de 24 mois

Documents à disposition

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