La nature nous aide à gérer les risques naturels

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Les Solutions Fondées sur la Nature pour faire face aux inondations

zone inondée en hiver

Créé le 28/01/22

Les solutions fondées sur la nature agissent pour la protection, gestion et restauration des écosystèmes naturels ou modifiés. Elles sont conçues pour faire face aux défis de société de manière efficace et adaptative assurant à la fois le bien-être humain et produisant des bénéfices pour la biodiversité. Pour ce qui concerne les inondations, il existe plusieurs solutions fondées sur la nature qui réduisent notre exposition à ces risques naturels.

Les SFN concernent tous les types d’inondation :

  • la montée lente des eaux en région de plaine ou de nappe affleurante ;
  • la formation rapide de crues torrentielles consécutives à des averses violentes ;
  • le ruissellement urbain et agricole.

Et elles permettent de réduire le risque inondation par la restauration des écosystèmes …

Par exemple :

  • préserver des zones humides et reméandrer des cours d’eau contribuent à réguler le risque inondation et à protéger les ressources en eau en temps de sécheresse par l’alimentation de nappes phréatiques ;
  • planter des haies et revégétaliser les versants permettent de rendre les sols plus stables et de ralentir les ruissellements contribuant à la réduction de risques de glissement de terrain et de coulées de boue ;
  • végétaliser les lits des ravines érodées réduit les sédiments fins dans les rivières pour éviter davantage les coulées de boue ;
  • végétaliser les berges des cours d’eau ainsi que créer les zones humides réduisent considérablement le risque inondation en favorisant l’infiltration d’eau de pluie dans les sols. Le courant est également ralenti par ce type de végétalisation. Les zones humides permettent de capter le surplus d’eau s’il y a un débordement pour créer une zone tampon en cas d’inondation.

…et la désimperméabilisation des villes !

En ville, comme à la campagne, les solutions existent permettant d’infiltrer l’eau pluviale dans les sols en réduisant les surfaces en béton et en bitume ou encore la végétalisation des toits pour absorber, filtrer et stocker l’eau en cas de fortes pluies. En plus, c’est plus esthétique !

Comment concilier la gestion du risque inondation, le développement économique et social et la préservation de l’environnement dans l’aménagement d’une ville ?

Moins visibles que les solutions en « dur », on peut croire que les SFN protègent moins. Il faut convaincre les acteurs locaux et les riverains des avantages que ces solutions proposent aujourd’hui et à long terme. C’est pourquoi la Fondation MAIF soutient la recherche consacrée aux Solutions Fondées sur la Nature menée par l’unité mixte de recherche RECOVER de l’INRAE.

Pour aider les réflexions des acteurs et des décideurs sur les terres inondables, l’équipe développe un jeu sérieux basé sur un modèle de simulation. L’objectif du jeu est d’aménager une ville soumise au risque inondation de manière soutenable et collectivement. Les solutions proposées par les joueurs doivent être :

  • économiquement viable ;
  • socialement acceptable ;
  • durable d’un point de vue environnemental.

Les joueurs endossent des rôles : maire, syndicat de l’environnement, services techniques ; un représentant du milieu économique, un représentant des habitants et ils sont accompagnés par un « maître du jeu ». Le jeu introduit des contraintes comme la taxe de sol imperméable, les zonages, l’urbanisation, et permet de créer un portefeuille d’actions de réduction des risques d’inondation. Ensemble, les joueurs élaboreront des projets d’aménagement qu’ils devront défendre en « conseil municipal » et démontrer que leurs décisions optimisent l’attractivité du territoire, le développement durable et le risque d’inondation.

Les joueurs pourront comparer plusieurs solutions classiques avec celles fondées sur la nature. Dans le catalogue d’actions figurent :

  • des solutions fondées sur la nature comme la végétalisation des toitures, la création de fossés, noues, jardins de pluie ou encore la création d’un bassin de rétention/d’infiltration arboré ;
  • d’autres solutions alternatives moins naturelles comme la pose d’un revêtement de sol perméable, la création de puits d’infiltration et les installations souterraines de rétention /d’infiltration ;
  • des solutions dures comme des digues et des murets, des structures de protection amovible de protection immédiate, des barrages écrêteur des crues et la possibilité d’augmenter la capacité de stocker l’eau de pluie en construisant de nouveaux réseaux étanches ;
  • d’autres solutions non structurelles peuvent également être prises en considération par les joueurs telles que la délocalisation ou la suppression de bâtiments à risque et la requalification des parcelles.

Le jeu sérieux en cours de développement – affaire à suivre !


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