Vivre avec le feu dans les parcs régionaux

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Faire évoluer la perception du public à propos du risque de feu de végétation et de l’emploi intégré du feu.

Parc national régional Préalpes d'Azur

Ce projet a pour objectif de dégager des leviers d’actions pour améliorer l’acculturation du public et la résilience du territoire face au risque d’incendie de végétation, en partageant le sens des politiques publiques et en investissant les paramètres sociétaux et sociocognitifs pertinents vers un changement des habitudes individuelles. Ce projet vise à élaborer sur le territoire du Parc Naturel Régional des Préalpes d’Azur une stratégie de communication basée sur la littérature scientifique et la recherche en psychologie sociale et cognitive.

A découvrir également en lien avec ce projet, le plan national pour prévenir les départs de feu de forêt et de végétation.

Site pilote parfait, le territoire du Parc présente l’ensemble des facteurs représentatifs de notre société face au risque : un aléa fort, une population importante et diversifiée, des enjeux environnementaux connus (Natura 2000, Sites classés). L’acceptation sociale des usages du territoire varie entre l’utilisation pastorale et rurale face à une nouvelle occupation néo-rurale. Jusqu’à récemment, il était autorisé pour chacun de brûler ses branches et ses feuilles mortes durant l’hiver. Mais depuis 2011, tout brûlage à l’air libre, est interdit pour les particuliers. En parallèle, des activités de brûlage continuent à être pratiquées légalement pour des objectifs pastoraux et de défense des forêts contre les incendies. Ces pratiques sont souvent mal perçues par les habitants au regard de leur utilité dans l’aménagement du territoire, pour le maintien d’une agriculture de proximité et l’entretien de zones de moindre combustibilité.

Afin de partir d’une approche centrée sur le terrain et sur les individus, quatre phases de travail seront menées afin de tenir compte des représentations sociales et perceptions des citoyens, en fonction de leur insertion sociale et de leur rapport au risque et à l’environnement. 

Etat de l’art

Le travail de recherche consistera ici à réviser et synthétiser la littérature connue sur l’emploi du feu. Il s’agira de cataloguer ces données pour ensuite pouvoir extraire facilement les atouts, forces, opportunités et menaces associés au brûlage dirigé et les mettre en perspective avec les risques d’incendie et le brûlage de végétaux par les particuliers.

Analyse compréhensive du terrain 

Il s'agira de compléter l’état de l’art par une connaissance fine du terrain de recherche qui permettra de saisir les enjeux territoriaux, culturels et politiques : cartographie, visites de terrain, entretiens avec gestionnaires, experts et politiques.

Une analyse des représentations sociales et des perceptions des risques qui soutiennent les pratiques – culturellement ancrées - de brûlage de déchets ou de feux de camp à la belle étoile. Cette phase permettra de relever les potentiels biais intégrés dans le système de pensée et marquant ces représentations et perceptions. On mettra notamment l’accent sur la mémoire sociale (intégrant le biais de disponibilité de l’information), la perception sélective et le biais de confiance excessive (en particulier pour l’auto-évaluation de sa capacité à prédire un événement incertain). Cette étape fera émerger des connaissances, croyances, opinions, normes et valeurs, qui pourront potentiellement refléter des controverses et conflits d’usages, mais aussi une vision de l’avenir et des leviers d’actions.

Co-construction et ateliers collaboratifs

Mise en place d'ateliers collaboratifs autour de la prévention des risques et des pratiques de brûlage. Cette phase du travail se basera sur les données issues des étapes précédentes, et tout particulièrement sur l’analyse des représentations sociales et des perceptions du risque. Lors de cette étape, il s’agit essentiellement de mettre l’accent sur la mise en discussion de problématiques complexes et de s’appuyer sur l’expertise citoyenne pour développer une démarche collective créative. On étudiera alors l’émergence de l’innovation sociale sur la question des feux de forêt.

Outils de communication innovants

A l’issue de ce travail collaboratif, de nouveaux outils de communication pourront être testés. Deux populations cibles sont identifiées en priorité, les éleveurs et les habitants et une cible complémentaire, les pratiquants d’activités de pleine nature. Cette communication devra :

  • augmenter la perception du risque auprès des populations ;
  • faire comprendre le recours au brûlage dirigé et son usage raisonné ;
  • améliorer le respect de l’interdiction de brûlage des déchets verts ;
  • renoncer au feu de camp lors des sorties nature.


Organismes de recherche et partenaires

Parc naturel régional des Préalpes d’Azur  - 1 Avenue François Goby – 06460 SAINT VALLIER DU THIEZ
Université de Nîmes - Laboratoires CHROME et PROJEKT -  5 Rue du Docteur Georges Salan CS 13019, 30021 Nîmes
WARUCENE  - 210C rue Fernandel, 13410 Lambesc
Entente Valabre - Centre Francis Arrighi - Domaine de Valabre - RD7, 13120 Gardanne
Centre d’Etudes et de Réalisations Pastorales Alpes Méditerranée - 570 Av. de la Libération, 04100 Manosque
FORCE 06 - 147 boulevard du Mercantour - B.P 3007 - 06201 Nice Cedex 3
SDIS 06 - 140 Av. du Maréchal de Lattre de Tassigny, 06270 Villeneuve-Loubet

Principaux intervenants

Parc naturel régional des Préalpes d’Azur - Marion JEZUITA et les ambassadrices du Parc

WARUCENE - Aymeric Le GALL et Romain MATILE

Université de Nîmes - Karine WEISS et Béatrice GISCLARD

Date de début / Durée

2023 - 3 ans

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