L’automédication sur le net : pratique à risque pour les seniors

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L’automédication sur le web est une pratique courante. Chez les seniors, elle est d’autant plus risquée qu’ils manquent de culture numérique, donc d’esprit critique.

femme senior qui recherche des médicaments sur Internet

Archives 2016

Aujourd’hui nous avons accès à un nombre inestimable d’informations disponibles en quelques clics. En ce qui concerne la santé, il existe des centaines de forums, de blogs et de sites, à disposition du grand public, proposant tout type d’information y compris l’automédication…Comment faire face aux risques encourus dans ce cas ? Et surtout, comment sensibiliser les seniors à ce risque ?

Un manque de culture des séniors dans la santé et le numérique

On pense pouvoir remplacer le médecin sans problème. Les séniors éprouvent par ailleurs des difficultés à comprendre le fonctionnement des moteurs de recherche. Le plus souvent ils restent sur la première page qui s’affiche même s’il y en a 25 derrière. Ils manquent d’esprit critique, n’ont pas le réflexe de croiser l’information, de changer d’angle dans la formulation de leur requête. D’autant plus que sur le net, l’offre et pléthorique et non hiérarchisée. Si l’on tape « trouble de l’érection » ou « hypertension » sur un moteur de recherche, par exemple, la quantité d’informations récoltée est énorme. Les sites institutionnels (hôpitaux, blogs de médecins, etc.) qui ont une véritable légitimité dans le domaine se démarquent insuffisamment et se noient dans la masse.

Un test disponible en ligne pour évaluer les compétences santé et web

Pour remédier à ce manque de culture dans le domaine de la santé et du numérique, les chercheurs ont mis en place une questionnaire en-ligne pour savoir si l’on a de bonnes compétences en matière d'information de santé sur le web. Parmi les questions que l’on y trouve : Qu'est-ce qu'un antibiotique ? Qu’est-ce qu’un navigateur web ? Quelle est la différence entre le paracétamol et l’ibuprofène ? Comment effectuez-vous vos recherches de santé ?

Au-delà du test en ligne, Ricsa préconise des mesures plus larges 

La première des mesures à prendre est d’agir sur les systèmes de référencement pour faire en sorte que les sites institutionnels se démarquent nettement sur le web. Qu’ils soient mieux classés que les acteurs commerciaux et publicitaires. L’équipe projet imagine, entre autres suggestions, de constituer un comité d’experts de la Haute autorité de la santé (HAS) qui examinerait les sites délivrant des informations de santé sur le web et les certifierait « de qualité » ou non. Il serait bien sûr également opportun de sensibiliser les médecins à ce problème d’automédication sur le web et à l’importance d’évoquer avec leurs patients les risques liés. Enfin, un effort de communication serait nécessaire pour inciter chacun à une politique de la prise de soin qui ne repose pas que sur une approche médicamenteuse

extrait  du questionnaire du projet RICSA

Organismes de recherche et partenaires

Laboratoire MICA (Médiation, Information, Communication, Art) - Université Bordeaux Montaigne - Bâtiment MSHA - 10 Esplanade des Antilles

33607 PESSAC cedex
Siteweb : http://mica.u-bordeaux3.fr/ 

Partenaires scientifiques et techniques
Bertrand PARENT, EHESP et Laboratoire PREFICS
Marie HERR et Joël ANKRI, Laboratoire Santé Environnement Vieillissement (EA2506), Université de Saint Quentin
Sylvie FAINZANG, Inserm. CNRS

Principaux intervenants

Olivier Le Deuff, Maître de conférences en Sciences de l'Information et de la Communication, MICA
Eloria Vigouroux-Zugasti, Ingénieure et doctorant en Sciences de l'Information et de la Communication, MICA

Date de début / Durée

2014 sur une durée de 18 mois

Documents à disposition

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