6e Baromètre smartphone au volant

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69 % des Français déclarent utiliser leur smartphone au volant en 2023

smartphone au volant avec réplication sur écran média

Créé le 19/06/23

Selon le dernier baromètre « Usages du smartphone au volant » publié chaque année par la Fondation MAIF et Ergocentre, 69% des conducteurs français déclarent utiliser leur smartphone au volant en 2023.

Un taux en constante augmentation, d’année en année, malgré les campagnes de sensibilisation et les mesures gouvernementales. 


Le baromètre met également en avant les utilisations les plus fréquentes liées à cette addiction au smartphone et ses usages : GPS, musique et conversation… ainsi que les risques associés identifiés par les utilisateurs et les solutions proposées. Pour la première fois, le baromètre intègre d’autres usagers que les automobilistes comme les 2RM (2 roues motorisées) et les conducteurs d'engins de déplacement personnel (vélo, trottinette…), qui utilisent tout aussi fréquemment leur smartphone en se déplaçant, ce qui engendre, de la même façon, distraction, erreur et comportement à risque sur la route.

Quelles sont les principales utilisations du smartphone au volant ?

En tête du podium figure l’utilisation du GPS à 59 %, suivie de l’écoute de la musique à 21 % et en 3e place, avoir une conversation/participer à des réunions à 20 %. Il est intéressant de noter que ce trio est le même quand il est demandé aux conducteurs de mentionner des applications qui maintiennent en éveil /alerte lors de la conduite, à savoir 39 % pour le GPS ; 31 % pour l’écoute de la musique et 15 % pour une conversation. Le smartphone est donc à la fois un distracteur de l’attention de conduite et un outil de prévention de la baisse de l’attention.

Les utilisations du smartphone au volant dans le détail

GPS

Les conducteurs délaissent l’usage du GPS nomade ou intégré au véhicule (28%) et privilégient le smartphone pour cette fonctionnalité (69%). Les répondants déclarant utiliser le GPS avec le smartphone (59%) le font pour écouter et regarder le GPS (23%) ou regarder uniquement leur GPS (15%). 9% déclarent signaler un événement et ils prennent plus de risques : ils le font en manipulant directement le smartphone et lorsque le véhicule est en mouvement.

Musique

La gestion de la musique lors de la conduite se réalise davantage via le kit mains-libres (tableau de bord ou nomade) (10%), que ce soit à l’arrêt (10%) ou en mouvement (11%). Les répondants déclarent également faiblement interagir avec les boutons de contrôle de la musique.

Conversation

2% déclarent participer à des réunions professionnelles, 12% répondent à des appels entrants et 6% passent des appels. Ces usages sont principalement réalisés à l’aide d’un kit main-libre. Les conversations téléphoniques sont principalement réalisées avec le véhicule en mouvement tandis que la participation à des réunions professionnelles se fait à parts égales à l’arrêt ou avec le véhicule en mouvement.

Quels sont les usages les plus risqués ?

Les répondants ont identifié 6 utilisations du smartphone comme risquées au volant :

1. Filmer ou regarder les vidéos

2. Lire ou rédiger les mails et/ou des messages

3. Aller sur Internet

4. Consulter les applications

5. Jouer à des jeux mobiles

6. Consulter des réseaux sociaux

Ces utilisations, qui représentent tout de même 25% des activités réalisées avec le smartphone, le sont avec le téléphone tenu en main ou avec le véhicule en mouvement. Ces usages provoquent des erreurs de conduite (refus de priorité, non-respect de la signalisation, etc.), des phénomènes de distraction, et sont mêmes à l’origine de presque-accidents d’après les répondants. Même si les effets négatifs de ces pratiques semblent être connus par la majorité des répondants, les résultats indiquent qu’ils ne changent pas pour autant de manière durable leur comportement, et ce, même après avoir vécu un presque accident.

Et le smartphone au guidon ? Quid des usagers de deux-roues et d’EDPm ?

Les usagers de deux-roues et EDP motorisés ne font pas exception quant à l’usage du smartphone : 85% de trottinettes traditionnelles/électriques, 75% des scooters, 69% des vélos/ vélos d’assistance électrique et 65% des motocyclettes.

Sans surprise, les trois usages les plus fréquents sont identiques à ceux des automobilistes. L’activité la plus réalisée, qu’importe le type d’engin est l’utilisation du GPS (69% trottinettes, 55% scooters, 54% vélos, 51% motocyclettes), la deuxième activité est elle aussi commune à l'ensemble des engins : l’écoute de la musique (38% trottinettes, 27% vélos, 24% scooters, 18% motocyclettes).

En revanche, pour la troisième activité on retrouve la conversation téléphonique (8% motocyclettes, 17% vélos) et consulter les notifications pour les trottinettes électriques (26%). Les usagers de scooters quant-à-eux utilisent davantage les messages et des emails lors de la conduite (19%), probablement en lien avec une activité professionnelle (ex : livreur). À noter que les profils les plus représentés dans ces activités sont les hommes réalisant des trajets professionnels.

Quelles sont des solutions pour faire face à l’utilisation du smartphone au volant ?

Les réponses proposées par les conducteurs interrogés sont ambigües, voire paradoxales.

Les utilisateurs du smartphone au volant affirment être conscients de la dangerosité de leurs actes et des conséquences : erreur, distraction… Dans la liste des solutions proposées aux répondants celles qui sont le plus sélectionnées sont de l’ordre de la sensibilisation (campagnes et stages) et de la prévention (système de détection automatique de la conduite et activation du mode avion). Mais les taux d’adhésion vont de modéré (29% des répondants) à faible (10% des répondants).

Concernant les solutions proposées par les répondants, les conducteurs qui utilisent le smartphone au volant proposent à 80% l’usage du kit mains-libres, bluetooth ou commandes vocales et ils sont plus enclins à 60% pour augmenter les contrôles réguliers de la police/gendarme, 68% pour qu’il y ait des contrôles radars plus fréquent et 58% pour des peines/amendes plus sévères. Avec une précision importante : cette sévérité accrue devrait s’appliquer uniquement lorsque le smartphone est tenu en main.

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