Des chutes des personnes âgées, que faire pour les prévenir ?

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Focus sur le plan gouvernemental antichute et les projets novateurs pour réduire les risques de chute des personnes âgées

Couples seniors qui se baladent sur un petit chemin

Créé le 10/06/22, modifié le 19/03/24

Les seniors de plus de 65 ans subissent plus de 2 millions de chutes chaque année à l’origine de 10 000 décès. C’est la première cause de mortalité des personnes âgées et elle provoque plus de 130 000 hospitalisations tous les ans. Les conséquences des chutes sont lourdes pour cette tranche d’âge de la population. Non seulement physiques, elles peuvent également être psychologiques et sociales ayant un effet choc sur la qualité de vie de chacun car une chute peut signaler la fin de l’autonomie et la possibilité de rester à domicile. 

Les chutes des personnes âgées, un sujet qui nous préoccupe tous

La Fondation MAIF soutient des recherches qui créent des dispositifs de prévention du risque de chute pour mieux les anticiper et les éviter afin de réduire le nombre de décès et d’hospitalisations :

Le plan antichute gouvernemental

Pour essayer d’y faire face, le gouvernement a lancé un vaste plan d’actions avec comme objectif de réduire le nombre de chutes mortelles ou qui entraînent des hospitalisations des seniors de 20 % d’ici fin 2024. A l’origine de 130 000 hospitalisations et 10 000 décès par an, les coûts des chutes est estimé à 2 milliards €, dont 1,5 milliards € pour l’Assurance maladie à elle seule.

Le plan se structure autour de 5 axes thématiques et un axe transversal. Le but de l’axe transversal est d’en parler, informer et sensibiliser. Les chutes des personnes âgées doivent devenir un sujet préoccupant pour toute la société, non seulement pour les personnes âgées, et les professionnels de santé – mais aussi pour leurs proches, les aidants et la société au sens large car il s’agit d’un enjeu de santé publique. Est-ce que vous avez déjà entendu parler du plan ?

Les 5 axes du plan antichute

Axe 1 : Savoir repérer les risques de chute et alerter

Il existe deux portraits types de « chuteurs » qui reflètent 80 % des cas de chutes. Ainsi, 30 % des chuteurs sont des personnes non fragiles, autonomes et qui chutent sans prendre de risques particuliers, et 50 % des chuteurs qui sont des personnes fragiles, nécessitant de l’aide. Ils chutent à la maison lors d’une action de faible intensité. Voici les 5 signes « avant-chuteurs » de cette population :

  • l’inactivité physique ;
  • la peur de la chute ;
  • la dénutrition ;
  • la baisse de la vue et de l’audition ;
  • les risques du logement.

Voir aussi : Les lunettes connectées pour anticiper les chutes des seniors !

Axe 2 : Aménager son logement pour éviter les risques de chute

Tout d’abord, il s’agit de repérer les risques de chute dans le logement. Il existe des outils de repérage de baisse d’autonomie et des risques liés aux logement ainsi que des équipes mobiles dédiées pour identifier ces risques. Des aides techniques pourront ensuite être proposées pour prévenir les chutes et adapter le logement si nécessaire. De l’aide est disponible pour évaluer les risques et l’aménagement du logement via un guichet unique, MaPrimeAdapt’ qui était lancé au cours de l’année 2022 et la Caisse nationale d’assurance vieillesse propose aussi un site web, « Bien chez soi » qui recense plus de 200 produits pour rendre les logements plus ergonomiques et confortables.

Voir aussi : Des ressources de prévention des chutes pour les aidants des seniors

Axe 3 : Des aides techniques à la mobilité faites pour tous

Un accompagnement pour trouver le bon choix des aides techniques de la mobilité sera remboursé à 100% pour que l’action soit adoptée par le plus grand nombre. Des personnes ayant déjà chuté seront prises en charge afin d’accompagner leur rééducation après une période d’hospitalisation. La Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) a mis en place des centres d’information et de conseil sur les aides techniques (CICAT) et crée des équipes locales dans une logique d’aller vers les bénéficiaires de ces aides pour mieux les accompagner.

Voir aussi : L’atelier mobile pour aller vers les personnes âgées pour prévenir les chutes

Axe 4 : L’activité physique, meilleure arme antichute

L’activité physique adaptée (APA) est essentielle pour prévenir des chutes des personnes âgées. Il existe un réseau de Maisons Sport Santé, co-piloté par les ministères chargés des Sports et de la Santé, composé de 437 structures reconnues sur l’ensemble du territoire national pour accompagner et déployer l’offre APA. Une centaine de nouvelles structures intégreront ce réseau pour renforcer le dispositif au niveau local. Un panier de « soins » de prévention était en phase d'expérimentation en 2022 composé d’un intervenant en activité physique adaptée, un diététicien et un ergothérapeute.

Voir aussi : Une plateforme digitale pour identifier le risque de chute

Axe 5 : La téléassistance pour tous

Cet axe propose de généraliser le recours de la téléassistance comme outil de prévention des chutes graves par le développement de l’accès à la téléassistance en réduisant le reste à charge. Des études menées par la CNSA compléteront le dispositif pour rendre ces services les plus efficaces possibles.


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